Autres - Soulac

  Les racines du surf à Soulac Bien que situé sur la pointe enclavée du nord-médoc, c’est dans le milieu des années 60 que les premiers surfeurs locaux, posent leur planche sur les vagues soulacaises . Vite rejoints par d’autres adeptes dans les années 70, la culture surf  nord médocaine prône des valeurs tournées vers la nature, surfer des vagues vierges sur un territoire sauvage.  Ce n’est qu’en 1984 que le « club de surf de Soulac » première génération est fondé ;  avec l’organisation en 1988 et 1989 du town&country pro/am qui regroupe les compétiteurs mondiaux  tels que Shappy Jenning, Carvin williams, et autres Jean louis Poupinel. Des évènements qui dynamiseront  les énergies locales avec la création, en 1990, du mouvement « Respect Océan » où l’on retrouve les valeurs  de respect de la nature. C’est inspiré de cette fibre à transmettre, que nait le soulac surf club en 1996, et qui est acteur du développement du surf local depuis cette date.

 Zone de surf : Sud Gascogne Soulac se situe sur la partie Sud Gascogne, zone de surf qui s’étend de l’île d’Oléron à Mimizan et qui est essentiellement constituée de beach breaks. Houles Exposés ouest - Nord ouest, les beach breaks (vagues qui déferlent sur fond de sable) de Soulac reçoivent toutes les orientations de houle (S, SW, W, WSW, NW, WNW et N). Ils restent surfables en moyenne jusqu'à 2m. Au-delà, il faut se replier plus au nord où les vagues sont plus petites voire dans l'estuaire. Cependant la houle est atténuée par de nombreux bancs de sables situés au  large (12 km) face à soulac . Ce qui confère aux plages soulacaise un certain avantage lors de grosses houles, puisque les spots restent surfables alors qu’ils saturent sur le reste de la côte. Cet avantage se révèle inconvénient lors des houles moins consistantes.   
Vagues

 La taille de vague idéale sur ces fonds de pur sable se situe entre 1m et 2m. Dès que les vagues dépassent 2m50, les spots saturent, le passage de barre devient difficile, très technique, quasi-impossible.

En général, le meilleur moment de surf se situe sur la mi-marée descendante  avec des coefficients de l'ordre de 60- 70. Les vagues soulacaises fonctionnent rarement en shore-break, ce sont plutôt des vagues de mi-large, creuses et privilégiant souvent le tuberiding,  du fait de fonds marins en remontée abrupte à l'approche de la côte.

La qualité du surf dépend beaucoup de la formation des bancs de sable , qui résulte  la aussi des courants côtiers liés à l’estuaire. On peut ainsi constater sur nos plage des métamorphoses rapides des bancs, suivant les périodes. L’hiver 2007, par exemple, donna de très bon bancs sur le nord médoc, contrairement au reste de la gironde.
 La vague reste tout de même relativement creuse et  tendue, surtout à marée basse, rendant ce spot difficile pour les néophytes et les nose-riders. Pour les surfeurs qui la connaisse, elle demeure une belle vague courte mais génératrice d’adrénaline.   Vent Les orientations de vent les plus favorables sont E, ESE, SE, et ENE  (lorsqu’il est faible). Ils lissent et creusent les vagues alors que le plan d'eau devient clapoteux ou fripé dès que le vent passe S, SSE, SW, W, NW, N et NNE.

 Marées

 Le meilleur moment de la marée s’amorce généralement dès le descendant,  même si  les vagues perdent en taille à la mi-marée (du fait des bancs du grand large).Vous pouvez surfer sur la marée montante, mais subir le courant latéral sud-nord qui balaye la côte, conséquence la aussi de l’estuaire qui amplifie ce dernier. Le plein mer peut se révéler être un bon compromis suivant les coefficients, car le courant tombe, et les vagues peuvent déferler depuis l’outside et reconnecter jusqu’en shore-break . Moment où la distance fonctionnelle sera la plus longue.

Lors des périodes de mortes-eaux, avec des coefficients de moins de 50, les vagues ne sont pas de très bonne qualité si la houle est longue et consistante.

Par fort coefficient le back-wash peut également dégrader la qualité du surf.

 Saisons
 
Il y a des vagues toute l’année, toutefois la meilleure qualité de vagues se situe entre Septembre et Novembre avec de belles sessions  jusqu’en Juin. En hiver les spots soulacais saturent beaucoup moins que le reste de la côte girondine .  De Juin à Aout, ce qui fait notre avantage en hiver devient un inconvénient à cette période puisque le peu de houles estivale est atténué, obligeant les surfeurs locaux à descendre sur les spots plus exposés du sud  (montalivet, voir Houtin).     Eau L'eau varie, 8° à 12° (réchauffement de la planète oblige) en hiver alors qu'elle se réchauffe entre 18° et 23° (rarement) l'été. De mi-Octobre à Avril l’eau devient marron à cause de l’estuaire de la Gironde . Lors de la fonte des neiges, alors que les courants planétaires réchauffent le golfe de Gascogne, l’eau de Soulac peut rester plus froide qu’ailleurs ( de 2 à 3° de moins) suivant les vents dominants.

 En l'espace de deux jours, l'eau peut passer de 21° à 16°. Ce changement de température est provoqué par les courants froids (dus à la fonte des neiges dans le fleuve) qui descendent de l'estuaire de la Gironde et longent la côte quand les vents restent dominants au N, NNW ou NW plusieurs jours.

 
   Les spots Les spots varient en fonction des bancs de sable , des orientations et intensités de houle. La centrale, l’Amélie et la Sud désignent les zones de surf les plus connues du coin. 

Lorsque Soulac  sature (rare !), les spots de replis du nord médoc  et du sud de la Charente (par vents de nord) permettent de se mettre à l'eau.

Les amateurs de grosses vagues pourront prendre la route nationale 10, direction le sud des Landes et la Côte basque (2h de route).
   Surfeurs Les surfeurs soulacais et nord médocains sont nombreux, free surfeurs dans l’âme et en quête de plaisirs simples et authentiques ; On les croise rarement sur les spots connus. Le territoire nord médoc regorge de spots desservis par des chemins de traverse, que les surfeurs locaux affectionnent pour leur qualité et leur quiétude.
  Dangers et pièges

 Vives : Les vives apparaissent dès que l'eau se réchauffe aux belles saisons. Elles sont présentes à marée basse dans les courants de baïnes. En cas de piqûre et pour atténuer la douleur, marchez dans le sable chaud, urinez sur la partie sensible ou faites tremper le pied rapidement dans de l'eau très chaude.

 Requins : Pas d'attaque de requin à Soulac, simplement des visites, comme en juillet 2006 où un spécimen de plus de 2 mètres, est venu visiter les plages de soulac, aileron sorti, recréant pour l’après midi une ambiance dents de la mer (uniquement dans l’imagination des plagistes !) . Les espèces les plus présentes dans les eaux soulacaises sont le requin "Peau Bleue" en été et le "Hà" ou "Touy" en hiver.

    Digues : La plage de l’Amélie avec son enrochement frontal, ses bunkers immergés et ses pieux en bois peuvent constituer un danger ; de plus le courant fort à marée haute vous entraîne sur la digue latéral nord en limite de la cale de mise à l’eau. (Spot qui avant la construction de ses défenses offrait une vague fantastique)  La sud, avec ses 2 bumkers placés dans l’axe de la vague à marée haute, peut représenter un risque (souvent négligé) surtout par forts courants. La Centrale sera le spot piège pour les visiteurs, car la vague (sympa) se situe au large. Mais est balayée par le courant, fort à cet endroit, surfeurs et baigneurs sont déportés au nord sur les endiguements des Arros, où les sorties sont quasi impossibles à marée haute. Une fois pris il est préférable de rester derrière la barre et d’attendre la fin du dispositif ( vous sortirez 2 kilomètres plus loin sur la commune du verdon !)

 Filets. Il faut repérer à marée basse les tramails (filets) des pêcheurs qui sont fixés sur les bancs de sable avec des piquets métalliques. Les plages soulacaises sont propices au surfcasting et régulièrement vous trouverez des surfcasteurs à proximité des spots de surf.

Evitez de surfer dans les lignes afin de maintenir une bonne ambiance générale.

   Courants. Comme toutes les plages exposées de l'Atlantique, les plages soulacaises peuvent être soumises à de forts courants, amplifiés à marée haute, en raison de l’effet de l’estuaire. Nous recommandons de faire particulièrement attention lorsque la houle est longue et puissante. En effet sur ce type de journée, la barre est accessible, car il y a de longs espaces entre les séries. Le courant vous emmène rapidement derrière les déferlantes et vous pouvez êtres confrontés à des vagues trop grosses et trop puissantes pour votre niveau.

 Vague : En effet ! Suivant les coefficients, la vague elle-même peut être dangereuse, au large comme au bord. De part la configuration du fond associée à de forts courants dans peu d’eau, la vague peut générer un creux tendu avec une lèvre se projetant  violement. La casse de planche est très régulière, les accidents traumatiques moins, mais cela arrive chaque année. Vous remarquerez à soulac une population de longboarders quasi nulle !! Le take off est réputé tendu !

 Surf et sécurité

Surveillance des plages principales tous les jours en juillet, août et jusqu'au 15 septembre. En Mai, Juin, week ends et jours fériés uniquement.

 En cas de problème hors période surveillée, téléphonez au 18 (pompiers).