«Il est urgent d'agir», tel est le message fort de la 9e
Conférence de la Biennale sur les eaux internationales qui s'est tenue à
Marrakech du 5 au 8 novembre. Un événement organisé par le Fonds mondial de
l'environnement (FEM) et l'Unesco, en partenariat avec le secrétariat d'Etat chargé
du Développement durable.
La situation est très critique. «Un homme peut choisir son
eau, mais un poisson non!», s'exclame Vladimir Ryabinin, secrétaire exécutif de
la Commission océanographique intergouvernementale de l'Unesco. Au Maroc, le
stress hydrique se creuse davantage malgré le cumul d'une expérience, non
négligeable, de gestion des eaux, notamment en irrigation. Selon les données
présentées, le disponible en eau serait de 500 m3/ha par an.
«Nous sommes tous appelés aujourd'hui, au-delà des
frontières politiques, à coopérer ensemble et à plusieurs échelles pour faire
face aux différentes menaces qui guettent nos écosystèmes côtiers et marins. Le
Maroc a présenté des modèles réussis et a développé des concepts à dupliquer en
Afrique et à l'échelle des pays arabes», a déclaré Nezha El Ouafi, secrétaire
d'Etat chargée du Développement durable, lors de la Biennale.
Et d'ajouter: «Nous disposons de plus de 3.500 kilomètres de
côtes et nous accordons un intérêt particulier à la question de la mer et du
littoral qui fait partie intégrante de la Stratégie nationale pour le
développement durable, et ce, à travers un ensemble de réformes politiques,
institutionnelles, réglementaires et financières».
Actuellement, 21 plans d'action de développement durable
sectoriels ont été réalisés dans le cadre de la SNDD. Un Plan d'action
transversal sur l'exemplarité de l'Etat a été également adopté et obligera les
administrations publiques au niveau national et territorial de donner l'exemple
en termes d'environnement et de développement.