Interview - Johanne Defay après le Fidji Pro

By Romuald Pliquet

- @oceansurfreport -

Après sa bonne performance lors du Fidji Pro (ndlr : elle a terminé cinquième), Johanne Defay a bien voulu répondre aux questions du reporter et photographe Romuald Pliquet. Retour sur son parcours dans le Pacifique Sud…


Romuald Pliquet :
Fiji 2014 restera inscrit dans les mémoires comme une étape où les filles ont tenté des gros barrels sur du reef acéré. Que garderas-tu, d'un point de vue, personnel de cette étape ?
Johanne Defay : La convivialité ! On loge toutes au même endroit donc c’est assez sympa. La gentillesse des fidjiens et sinon je sais maintenant que j'ai le mal de mer en bateau.


Romuald Pliquet :
Est-ce la quasi similitude avec le reef break de St Leu qui t'as fait être si à l'aise au line up ?
Johanne Defay : Je suppose que oui, je ne sais pas. Je suis arrivée une semaine avant la compétition et je pense que retrouver du reef m'a fait du bien.


Romuald Pliquet :
Pas trop d'anxiété au sein du Top 17 à l'idée d'aller se frotter à Cloudbreak et sa redoutable dernière section "Chiche Kebab" ?
Johanne Defay : Je pense que beaucoup de filles se sont demandées comment ça allait se passer... J'appréhendais le côté "barrel" puisque je ne savais pas faire de tubes avant d'arriver ici, mais j'ai pu m'entraîner une bonne semaine avant et j'ai eu l'opportunité de tenter, tenter et encore tenter afin de sortir mon premier tube backside. Certes, ce n’était pas en compétition, mais je suis quand même contente !


Romuald Pliquet :
Quel a été ton choix de planches pour Cloudbreak et Restaurants ?
Johanne Defay : A Cloudbreak, j'ai commencé en 5'9 mais ensuite je suis passée en 6'1 et j'ai fait un free surf en 6'3 le matin des quarts parce que c'était plus gros. Et à Restaurants, j'étais en 5'8.


Romuald Pliquet : Tu dois être déçue de passer si près du dernier carré ; comment as-tu vécu ton quart de finale face à Malia ? 
Johanne Defay : Déçue d'être passée près des demies mais contente de mon résultat. Ce quart est passé vite, les vagues étaient graves. Je pense qu’avec la marée montante il y en avait de plus en plus qui s'aplatissaient en arrivant dans le chanel (puisque c'était gros) et je n'ai pas réussi à avoir de deuxième manœuvre. Malheureusement, en quart tu ne peux pas gagner avec des vagues à une manœuvre.


Romuald Pliquet :
Penses-tu également qu'au fur et à mesure de la compétition, le niveau des filles était en train de monter malgré l’arrivée des premiers gros sets ?
Johanne Defay : Dans toutes les compétitions c'est comme ça. Plus la compétition avance, plus le niveau augmente. Mais avec les conditions un peu difficiles, il y a eu des heats avec moins de scores.


Romuald Pliquet :
Tu as gagné 3 places au classement général et tu rejoins ainsi Pauline Ado à la 13ème place ; comment vas-tu "attaquer" la deuxième partie de saison ?
Johanne Defay : J'ai fini cette première partie de saison il y a à peine quelques jours et je n'arrive chez moi que le 5 juin, alors on prendra le temps de faire le bilan, de voir ce qui marche et ce qui ne marche pas afin de pouvoir mieux repartir. Mais là, j'ai besoin d'être chez moi.


Romuald Pliquet :
Quelle est l'étape que tu attends avec impatience pour cette fin de saison et pourquoi ?
Johanne Defay : Hossegor parce que c'est en France et que nous sommes toujours surpris par les bancs de sable. Maui, aussi, parce que ça a l'air tellement beau et c'est la dernière étape !


Romuald Pliquet :
Que fait-on à Tavarua les jours de layday ?
Johanne Defay : Lors d’un layday, on va surfer soit à Cloudbreak soit à Restaurants dans la matinée, on se repose et reste à l'ombre une partie de la journée et on re-fait une session au sunset ou pour garder un peu plus d'énergie on fait un « plouf » dans le lagon translucide avec la go pro. Strech et repas avec tout le monde le soir avant d'aller au dodo vers 20h30- 21h.


Romuald Pliquet :
Ton programme pour les prochains jours ?
Johanne Defay : Je suis sur Tavarua encore deux jours, je décolle le 3 des Fidji pour deux jours de voyage.


Attention Jo, reprends ton souffle, c'est l'interview rapide :

Recette d'une session parfaite ? Quand tu te gaves alors que tu ne t’y attends pas.
Plat préféré ? Je n’en ai pas.
Que chantes-tu sous la douche le matin ? Je ne chante pas sous la douche.
Un surnom ? Pekpek
Ta référence en surf ? Je n'en ai pas vraiment… mais j'ai envie de dire Steph Gilmore.
Un dernier mot ? Merci à tous pour le soutien et merci à Smith Optics, Hiveswimwear, et Seventy One Percent ainsi qu’à Jeremy. J’espère qu'il aura de bonnes vagues à son tour !

Alo)(a - Romu

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