XXL - Archives : A Day in Belharra, 2014

Le photographe Jean-Charles Barthelet raconte, en texte et en images.

- @oceansurfreport -

- Article initialement publié le 09 janvier 2014 -

Le photographe Jean-Charles Barthelet a passé dix heures sur un bateau à admirer et photographier pour vous les meilleurs moments de la journée à Belharra. Il nous raconte son aventure.

« Il est 21H30 ce 6 janvier 2014 lorsque je reçois un septième SMS. « Salut JC, RDV demain 7H15 port de Ciboure, soit à l'heure. Aloha ». Bingo, j'ai une place sur un bateau pour photographier un des plus gros swells  au large de Saint Jean de Luz et Socoa sur la côte Basque. Urgence : Préparer mon matériel, charger quatre batteries, inspecter mes cartes CF et faire tenir le tout dans mon sac photo. Arrivé au port de Ciboure à 7H15, l'équipage et le bateau sont là. Il est 8H00 lorsque nous décollons. J'attendais ce moment avec impatience. Le jour se lève et Belharra est encore une jeune fille douce et apaisée. Peu à peu les bateaux et les jets arrivent. Je me demande comment tout ce petit microcosme s'organise. Pour un novice du surf de gros, c'est une vraie découverte. J'aperçois Pilou Ducalme, Shane Dorian, Benjamin Sanchis, Justine Dupont. Entre les séries, nous discutons. La vague couvre parfois nos paroles. Des cris éclatent, Shane Dorian vient de prendre Belharra à la rame. D'autres vont suivre. Une folie. Les surfeurs tractés s'arrêtent de shooter pour laisser la place à ceux qui tentent le monstre à la rame. La marée baisse et Belharra se renforce. Certaines vagues dépassent les dix mètres. On m'assure que cela grossira. J'ai du mal à le croire (ou je ne préfère pas savoir).La vague est énorme. C'est un cauchemar réel. On ne se croirait pas en France. En milieu de journée les plus gros sets arrivent. Certaines vagues approchent une quinzaine de mètres. Je suis resté pratiquement dix heures sur l'eau à me faire secouer, sans manger ni boire. Un petit mal de mer en option pendant deux heures. Des bons moments de stress quand les séries gonflaient. Belharra fatigue les hommes mais le matériel aussi. Autour de 13H, il aura suffi d'une seule grosse vague pour casser six planches. Quand on voit la taille et l'épaisseur de ces planches, on imagine la pression qui s'est abattue dessus. Nous quittons Belharra à 17:00 en dernier. Premiers arrivés, derniers partis. Un pincement au cœur. Belharra fonctionne encore. »

Le récit complet de la journée ainsi que toutes les images sont aussi sur fantaisienoire.fr/monvilain-belharra


      
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