C'est une matinée froide, venteuse et pluvieuse au milieu de l'hiver. Tim Ciasto, un filmmaker originaire de Suède, attendait sur un parking surplombant un spot de repli situé sur la côte nord des Cornouailles, en Angleterre. C'est là qu'il a rencontré Demi Taylor, un véritable personnage.
Demi est auteur de nombreux articles sur le surf pour la presse britannique, et a co-écrit plusieurs livres sur le voyage et la culture du surf. Directrice du prestigieux London Surf Film Festival, elle est surtout surfeuse, mais pas comme les autres. Si elle n'hésite pas à s'emparer d'un shortboard ou d'un longboard selon les conditions, c'est sur un surf mat, un matelas pneumatique particulier et sous-gonflé, qu'elle prend le plus de plaisir.
"C'est amusant, on ne peut pas avoir de mauvaises vagues sur un surf mat. On sourie tout le temps", raconte Demi. Rendu populaire dans les années 60, le surf mat a surtout été démocratisé par le Californien George Greenough. S'il a petit-à-petit disparu des line-ups après l'apparition du bodyboard au début des années 70, le surf mat existe toujours. Puisque dans toutes pratiques, il existe encore des irréductibles. Et Demi Taylor est de ceux-là.
Réalisation : Tim Ciasto