"C'était le spot de l'été"
Le choix du spot pour la compétition ne s'est pas fait au hasard, car ce peak a fait des heureux bien avant que les échafaudages de la WSL ne fassent leur apparition. "Les Culs nus c'est un spot qu'on a surfé tout l'été, même quand c'est petit ça concentre ici. Il fonctionne à marée haute et marée basse. Les bancs de sable évoluent, mais cet été c'était une droite à marée basse et plutôt une gauche à marée haute."
Double banks : un spot réparti sur deux bancs de sable
On l'a vu dès la seconde journée de compétition : les heats sont passés en "double banks", ce qui signifie que deux séries étaient lancées en simultané, la première sur le banc sud (le principal), la seconde sur le banc nord. Dans le jargon de compétition on parle aussi de "podium". "Le banc nord fonctionne à marée basse, on y a vu de super conditions quand il y a deux mètres et pas trop de vent. Dès qu'il y a de la taille, il y a une droite de fou, quand c'est petit c'est un peu compliqué."
"Ça fait un petit moment que cette droite qui fonctionne bien est là à marée basse. Elle est apparue je dirais trois semaines avant que la compet' ne commence ici. Avant qu'on parte au Portugal [pour les Challenger Series du 2 au 10 octobre à Ericeira, ndlr] elle fonctionnait déjà. Quand on est revenu elle fonctionnait encore. Les organisateurs avaient l'œil dessus, et c'est pour ça qu'ils ont installé des infrastructures en prévision. Je ne pense pas qu'ils avaient prévu le double podium, mais ils ont gardé l'option pour éventuellement permettre aux surfeurs de vraiment pouvoir se gaver. Avant la compétition on y a vu des tubes, la droite était incroyable."
Les conditions optimales sur ce spot ?
"Ce qui est assez cool cet été aux Culs nus c'est que même avec de petites conditions ça fonctionne. On a les vélos mais on ne va même pas à la forêt [Maud surfe beaucoup avec son compagnon Joan Duru, ndlr], on vient ici car c'est un spot qui concentre à Hossegor. Il y a cette histoire du "Gouf de Capbreton", où la houle ne passe pas à Capbreton et peut ne pas rentrer s'il y a peu de période. Ici ça concentre même quand c'est petit. C'est bien jusqu'à deux mètres, après vers 2m-2m50 ça commence à saturer et ça barre." Avec une houle entre trois et quatre mètres hier sur la côte, cela explique largement la journée OFF d'hier (jeudi 21 octobre).
"Le courant dominant va du nord au sud. Après les droites je remarche toujours pour faire le tour [on a aussi vu Jorgann Couzinet prendre cette option lors de sa série du round of 48 mercredi en fin de journée, ndlr], parfois même après la gauche c'est bien de pouvoir sortir et faire le tour car le courant t'emmène vite. Surtout quand il y a une entrée de houle, comme là en ce moment [mercredi 20 en fin de journée, ndlr] il y a beaucoup de jus."
"Dès que ça commence à atteindre les 10 de période c'est bien, quand c'est de petites périodes on va plus sur Capbreton parce que dans ce cas ça rentre même parfois plus là-bas. Ici avec de petites périodes la houle passe et c'est pas génial." nous explique la surfeuse pro avant d'ajouter "Je n'aime pas trop aller dans les grandes périodes parce que c'est vraiment des vagues fermantes. Parfois tu as 1m et 15 de période aux Culs nus, ça peut vite barrer car c'est très puissant même si ce n'est pas forcément gros."
Image à la une : Maud lors de son heat sur le Roxy Pro France le 16 octobre. © WSL / Poullenot
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