Toute la confusion est née de ce fameux SMS, envoyé hier (dimanche) par le jury du Royal Barrique et qui, en seulement quelques mots, faisait brusquement monter la pression. "Lancement à 15h30 à la Gravière (Hossegor)". Puis d'une première story Instagram, où parmi quelques pixels se battant en duel, une jolie gauche bien ronde émergeait et mettait soudainement un terme au doute. Le mythique contest landais, dont la waiting period avait commencé le 1er septembre, était lancé, après deux ans de répit. "Je n'y croyais pas, personne n'y croyait trop en fait. Avec les vents qui étaient annoncés pour la suite de la journée, je me suis dit que ça n'allait pas le faire. Mais le temps passait et le vent ne se levait pas", raconte Didier Piter.
Le terrain de jeu du Royal Barrique.
©Camille Le Saux
"S'il y avait eu un vent offshore parfait, ç'aurait été mémorable", Didier Piter.
Au fur et à mesure que la marée monte, le line-up se dessine, et donne matière à réflexion à l'organisation de la compétition landaise où seuls les barrels comptent. "La décision a été prise à 15h10, exactement. Pour replacer le contexte, Kolohe Andino était à l'eau. On était sur place avec le jury, et il a pris une bombe..! À ce moment-là, on s'est dit qu'il fallait lancer", explique Ludovic Renoult, membre de l'organisation.
Plan large.
©Camille Le Saux
Le call a été lancé avec un vent légèrement défavorable, ce qui n'empêche pas à certaines barriques de former de larges échappatoires et d'évacuer leur souffle. Kyllian Guérin et son allure fugitive ne s'en sortent pas si mal. Tout comme Didier Piter même si sa 6'4 y restera. Le jury du Royal Barrique, Thomas Baché, François Liets et PV Laborde pour ne citer qu'eux, s'en donnent à cœur joie. Des fois ça passe, comme pour Dimitri Ouvré, William Aliotti et Nelson Cloarec, qui ont sans doute pris certains des plus beaux tubes de la journée. Des fois ça casse. Et on se doit d'avoir une pensée pour ces misérables planches retrouvées désossées sur la plage, malencontreusement tombée dans les mains d'une zone d'impact impitoyable.
Finalement, le Royal Barrique se présente comme un événement où l'affrontement n'est qu'un prétexte pour réunir certains des meilleurs tuberiders de l'Hexagone
L'annonce du vainqueur ne sera pas pour tout de suite mais finalement, tout le monde est plus ou moins ressorti gagnant. Loin de la pression induite par le port du lycra, le Royal Barrique se présente comme un événement où l'affrontement n'est qu'un prétexte pour réunir certains des meilleurs tuberiders de l'Hexagone au même endroit à l'instant T. Et à seulement quelques jours du lancement du Quiksilver Pro France, où les figures locales seront contraintes de rester au sec face à la Gravière, cette session tombe à pic. "Conner Coffin est même venu discuter avec nous à la fin de sa session, en disant que le tube contest, c'était top", relate Ludovic Renoult. Qui sera sacré roi des barriques ?
Portfolio par Camille Le Saux :
Au bon endroit, au bon moment, et dans la bonne direction.
Avant de reprendre la compétition pour le Quik Pro, Leonardo Fioravanti est venu se dégourdir les jambes en marge du Royal Barrique.
Ici, seuls les tubes comptent. Quelqu'un l'a expliqué à Italo Ferreira ?
R.I.P
Miky Picon en pleine analyse de terrain.
Tristan Guilbaud lutte contre cette massive gauche. Aura-t-il le dernier mot ?
Conner Coffin bien décidé à expliquer ce qu'est un late take-off.
La Gravière ne laisse aucune place à la tergiversation.
Tableau complet d'éléments au soleil couchant.
Tel un métronome.
La 6'4 de Didier n'a pas survécu au passage d'une série.
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