Premièrement, car c'est plus simple. Utiliser un prénom plutôt qu'une série de chiffre ou de lettre permet de communiquer plus facilement sur les phénomènes météorologiques. La population serait plus attentive aux consignes de sécurité quand la menace est clairement identifiée. Il est vrai que de parler de la tempête Hervé c'est toujours plus rapide que la tempête 67829. On parie même que vous n'avez pas pris le temps de lire ce numéro, n'est-ce pas ?
La nomination dépend de l'origine de la tempête. En Europe et depuis le 1er décembre 2017, les noms des tempêtes dépendent de deux listes. Chacune d'elles se composent de 21 prénoms, allant dans l'ordre alphabétique de A à W. La première liste est établie par les services météorologiques de la France, de l'Espagne et du Portugal. La deuxième par ceux du Royaume-Uni, de l'Irlande et des Pays-Bas.
Et pour le reste du monde ? c'est L'OMM, l'organisation météorologique mondiale qui se charge de nommer les grandes tempêtes de l'autre côté de l'Atlantique. Ces listes sont réutilisées tous les six ans et réactualisées. Si une tempête est trop violente, comme Katrina ou Xynthia, le prénom est exclu des listes.
Dans les listes figurent différents prénoms d'origine anglais, espagnole ou française. Jusqu'en 1979 dans le monde, et 1998 pour l'Europe, seuls des prénoms féminins étaient donnés aux tempêtes. Une pratique jugée sexiste. Depuis, on alterne.
Pour l'anecdote, une étude américaine a prouvé que les tempêtes féminines sont plus meurtrières. La raison ? Une tempête portant un nom féminin serait perçu comme moins dangereux par les populations. Ainsi, les habitants se prépareront mieux à El Niño qu'à La Niña.
Par Jeanne Dauthy