Région - Ça surfe en Allemagne ?

Zoom sur les opportunités glisse de notre voisin du Nord.

- @oceansurfreport -

Alors que les premières séries des Jeux Olympiques ont été dévoilées, on découvre dans le heat de notre Michel Bourez national (entre Gabriel Medina et l'indonésien Rio Waida) le jeune allemand Leon Glatzer. Comme nos français (Jérémy Florès, Michel Bourez, Pauline Ado et Johanne Defay), Leon a donc décroché son billet pour les Jeux olympiques lors des récents mondiaux de surf ISA 2021 au Salvador. L'occasion de nous intéresser à son pays, et au surf germanique. 

Bien que pas complètement enclavé, l'Allemagne n'est pas un pays connu pour ses espaces côtiers. Ses littoraux sont situés au nord du pays, donnant d'une part sur la mer du Nord (entre l'Europe continentale et le Royaume-Uni), et de l'autre sur la mer Baltique (au sud du Danemark et de la Suède). Les courants et les vents puissants viennent souvent désordonner les houles du pays, mais l'on trouve tout de même quelques spots où se mettre à l'eau.

Côté mer Baltique, c'est au Nord-Nord-Est de Hambourg qu'on trouvera les spots bien orientés où se lance les locaux. Des bancs de sables majoritairement, dont les plus peuplés sont Damp et Timmendorfer Strand, qui s'activent au mieux sur les houles de Nord-Ouest et vents de Sud-Ouest.

Entre les deux et encore plus à l'Est, Hohwachter Bucht, Waisenhäuser Strand et Dahme se font plus discrets, mais fonctionnent tout aussi bien sur les conditions qui leur sont propres : houle Nord-Ouest pour les premiers et d'Est pour le troisième.Enfin l'île de Fehmarn et ses 2 200 heures d'ensoleillement par an accueille chaque année nombre d'amateurs de glisse sur ses 78 kilomètres de bande côtière.


Côté mer du Nord, c'est sur l'île de Sylt qu'on recense le plus de spot. La station balnéaire est baignée des courants chauds du Gulf Stream et bénéficie de 40 kilomètres de plages s'étirant du Nord au Sud, ce qui en fait est une destination très touristique.

Les bancs de sable sont en mouvement constant, mais il semble que ce soit au centre de l'île que le surfeur curieux puisse optimiser ses chances : le shorebreak de Kartoffelkiste Wenningstedt (houle d'ouest, vent d'est), la longue gauche de Badezeit Westerland (houle nord-ouest, vent sud-est) ou encore les trois kilomètres de plage de Oase zu Sonne-Rantum sont de bons endroits où commencer son check.


Enfin, c'est dans les terres que l'on trouve le spot de surf le plus connu d'Allemagne. Vous l'aurez compris, il s'agit d'une vague statique ! Le pays est une destination prisée pour le surf en rivière, avec la ville de Munich en figure de proue, et sa célèbre vague d'Eisbach.

Cette dernière, située en plein centre de la ville, est une vague stationnaire puissante pouvant atteindre jusqu'à un mètre. Voilà bientôt 50 ans que les locaux de Munich y surfe, de jour comme de nuit, bien que (pour l'anecdote) l'interdiction de se baigner n'y ai été levée qu'en 2010. Les surfeurs s'y alignent le long des berges en attendant leur tour, sous les regards des passants parfois médusés.

En 2016, Marlon Lipke présentait les lieux à Mark Harris en marge de la série The Endless Winter, tandis que Red Bull y avait réalisé une vidéo pour la série Made In Europe. Trois ans plus tard, c'est la marque Vans qui avait aussi dédié un épisode au spot dans sa première saison de Weird Waves.



> Plus de vidéos à Eisbach

      
Mots clés : allemagne, eisbach, rivière, leon glatzer | Ce contenu a été lu 4676 fois.
Envoyez-nous vos photos, vidéos, actualités à l'adresse suivante
contact@surf-report.com
Articles relatifs