Les Bretons sont bons à domicile. Notamment quand il s'agit d'aller scorer des spots relativement "hardcore". Comme les quelques slabs qui peuplent les 2800 kilomètres de côtes dentelées de falaises et de rochers et que les bodyboardeurs ont ouverts. Mais les Bretons sont aussi bons à l'extérieur, notamment quand il est question d'aller vagabonder aux quatre coins du globe et troquer sa panoplie de néoprène contre un boardshort. Et c'est un peu ce qui pourrait résumer les deux voyages de Yann Salaun en Indonésie l'an passé.
Le premier, c'était à Java, à la toute fin du mois de mai. "C'était juste avant le rush de la saison d'été avec mon école, Minou Surf School. On surfait un spot brestois avec Davo Fever (voir par ailleurs) et d'autres collègues", raconte Yann. De retour sur le parking et de manière spontanée, Davo demande au bodyboardeur brestois s'il est partant pour l'accompagner lors d'un trip sur l'île volcanique située entre Sumatra et Bali. "Trois jours après, on était dans l'avion", raconte Yann.
Le second, c'était à Sumatra, au début du mois de septembre. Un trip express après le pic estival, dans l'optique de recharger les batteries et attaquer la saison d'automne de la meilleure des manières : "J'étais content de faire découvrir cet endroit magique à mes potes, Julien Le Séhan, Thomas Simon, Stévie Barone et quelques moniteurs de mon école."
Pour un responsable d'école, la période de mai à octobre ne s'apparente pas à un long fleuve tranquille. "On bosse beaucoup et on dispose de peu de temps pour aller s'entraîner", témoigne le Finistérien. Mais ces deux expéditions dans les îles indonésiennes, où il a pu tester les nouvelles modèles de planche Watt Bodyboard, lui auront été plus que bénéfiques. Preuve en est, quelques semaines plus tard, Yann est devenu champion de France de bodyboard Open pour la deuxième fois, à Hossegor.
Désormais, il a l'esprit ailleurs, et joue de patience en cette période de confinement : "Vivement de pouvoir retourner de l'océan et de pouvoir rouvrir notre école..."