Dylan Graves l'avoue d'entrée : "Ce n'est certainement pas la vague la plus bizarre que j'ai surfé." Mais dans le deuxième épisode de sa série "Weird Waves", le Portoricain met l'accent sur une autre richesse. Cette fois-ci, pas de mascaret, ni de vague créée par l'effondrement d'un glacier ou une onde statique engendrée par le courant d'une rivière, mais une magnifique droite qui se brise sur le sable.
Les particularités du spot tiennent dans les caractéristiques architecturales et sociales de la région. C'est à Tarkwa Beach, une île artificielle construite dans les années 1960 pour protéger le port de Lagos (l'un des plus grands d'Afrique et le principal centre industriel et commercial nigérian), que Dylan Graves et Dane Gudauskas ont pris leurs quartiers. Si elles sont géographiquement proches, les localités de Lagos et de Tarkwa Beach sont aux antipodes. Tout oppose l'ancienne capitale du Nigéria et plus grande ville du continent africain à la petite cité seulement accessible par bateau ou bateau-taxi.
Dylan a donc bien choisi l'endroit, lui qui souhaite mettre en lumière des régions uniques et des communautés de surfeurs originales. Quoi de mieux qu'une vague magnifique déferlant sur une île artificielle et dans un pays où le surf reste une pratique encore largement confidentielle ? Au cours de leur périple, les deux hommes ont ainsi découvert la culture surf nigérienne. Rencontré les personnes qui souhaitent développer la pratique, à l'instar de Fawe Adewale, le président de la Fédération nigériane de surf ou encore John Micheletti, l'un des meilleurs surfeurs nigériens, qui a endossé le rôle de mentor pour des jeunes surfeurs locaux qui eux, passent la majeure partie de leur temps à l'eau, partagent des vagues et se poussent les uns les autres.
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