À Rancho Palos Verdes, le sujet du localisme à l'eau a été couvert de multiples fois par les médias locaux, aussi tôt que 1995. Dans The Encyclopedia Of Surfing, on peut lire au sujet du spot que "depuis les années 70, les surfeurs en visite ont reçu des jets de pierre en descendant la pente permettant d'accéder au peak, et ont trouvé à leur sortie de l'eau les fenêtres de leurs voitures cassées et leurs pneus crevés".
En 1996, un local du nom de Peter McCollum a été arrêté et condamné (15000$ d'amende et deux ans de probation) pour avoir menacé et poussé un surfeur local qui serait arrivé sur le spot avec une équipe de télévision locale. En 2003, toujours selon The Encyclopedia Of Surfing, un autre cas du même type aurait été saisi. Plus récemment en 2016, un recours collectif avait été déposé contre les Lunada Bay Boys pour dénoncer leurs agissements et l'inaction de la ville à les stopper. Cette dernière avait été classée sans suite en 2018.
Quelques mois après le dépôt du recours de 2016, porté notamment par un policier et une surfeuse agressés verbalement et au travers de comportements inappropriés par la bande, le "fort" (construction faite de pierres et de bois au pied de la falaise) des Bays boys face au peak avait été détruit par les autorités locales. Des patrouilles de police aurait également commencé à patrouiller la même année, mais les comportements dangereux ne semblent pas s'être arrêté pour autant, alors qu'en 2017 un nouveau sujet vidéo montrait des surfeurs et surfeuses locales mettant volontairement en péril des visiteurs à l'eau.
Passée en second appel à la cour d'appel de l'État de Californie en avril 2020, une motion anti-SLAPP (saisissant "le droit de ne pas être poursuivi en justice parce que vous avez exercé votre droit constitutionnel de dire ce que vous pensez") visant à invalider les poursuites intentées en 2016, portées par les Lunada Bay Boys arguant notamment être les "gardiens du spot" a, à son tour, été rejetée.
Si la frénésie locale semble s'être amoindrie au fil des années, elle est encore présente, et il faut y prendre gare autant qu'aux rochers présents le long de la falaise. La vague de Lunada est un reefbreak sur fond rocheux, capable de saisir les houles de nord-ouest et d'ouest jusqu'à six mètres. La droite ne fonctionne pas sous 1m80, et connaît donc ses plus belles journées en hiver, lorsque les houles sont plus consistantes. Le surf y est possible à toutes les marées, et le vent offshore vient de l'Est.
- Vidéo par John Kay -
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