Sam Piter connaît par coeur ce trait de côte qui sépare Seignosse de Capbreton. Il connaît ces forêts de pins et ces odeurs, il connaît ces dunes et ces vagues qui y déferlent à l'image d'un manège incessant. Il connaît, aussi et surtout, ces bancs de sable, les subtilités complexes liées à la variation des éléments météorologiques et bathymétriques et la manière dont l'attraction lunaire façonne le visage des spots sud-landais.
Le résident seignossais, 17 ans, a grandi les pieds dans l'eau, à deux pas de l'océan. Et a forgé son style et sa maîtrise technique grâce aux particularités de cette portion de littoral aquitain. Une polyvalence qu'il a ensuite affûté aux quatre coins du monde. Avec la crise du coronavirus, le double confinement et la privation provisoire de liberté, le Landais s'est vu assigné à résidence, jusqu'à un voyage initiatique à Tahiti. Mais comme les jours se suivent et ne ressemblent pas, ce jeune surfeur particulièrement doué s'est adapté à la situation en profitant de la richesse des côtes landaises.
Il y a eu l'été et cette volonté d'éviter la foule en enfourchant son fat-bike pour sillonner la forêt landaise, en quête d'un peu de quiétude. L'automne et ses premiers swells. Les prémices de l'hiver et en apothéose, cette fameuse journée du 26 novembre que son père, Didier, son père (ancien surfeur pro français et un des entraîneurs les plus en vus d'Europe) qualifiait comme "la meilleure session jamais vue à la rame dans les Landes".
"Made in Landes" ou l'importance se recentrer sur le local lors d'une année pas banale.
Montage : Hugo Boulenger (@hugoboulenger)