Alain Riou : La houle est présente et ce pendant toute la waiting period. Quand j'y repense, on n'a rarement eu une compétition avec autant de swell de prévu. L'ouragan Lorenzo arrive et est vraiment imprévisible, alors tous les sites de prévisions se plantent plus ou moins : un jour le vent est offshore, puis le lendemain ça tourne... Ça change tout le temps et on ne peut pas se reposer sur quoique ce soit, ce qui rend la tache plus complexe. En ce moment, on a une houle longue qui arrive de loin, et ça peut fermer un peu du côté de la Gravière. Mais elle a tout de même bien fonctionné ces derniers jours dans ce même cas de figure. La Nord marche au large et si c'est gros, c'est là-bas que ça fonctionnera.
"Je suis très confiant sur le banc de sable principal de la Gravière"
Vous gardez un oeil sur l'ouragan Lorenzo depuis le début ?
C'est un mouvement qu'on n'a jamais observé, un ouragan qui remonte l'atlantique et vient sur nos côtes. Les sites météorologiques s'appuient beaucoup sur un système d'historique, mais étant donné que c'est un phénomène nouveau, les prévisions ne sont pas justes. Après le passage de Lorenzo, une autre tempête se forme au large et là aussi ça peut occasionner des changements. Je regarde deux-trois jours à l'avance mais c'est vraiment au jour le jour que l'on analyse. C'est trop dur d'anticiper.
La période jouera-t-elle un rôle prédominant ?
À 13s - 14s, ça tient. Mais au-delà ça coince et le gouffre de Capbreton n'aime pas ça. Vendredi, on annonce 17s-18s, à la Gravière il n'y aura sans doute pas grand chose, comme on peut s'attendre à avoir 4m aux Culs Nus. On fera un call tous les matins et on décidera sur place.
"Si les conditions sont grosses et que c'est clean, c'est sûr qu'il y aura du spectacle et des tubes."
Quelle analyse peux-tu faire des bancs de sable à la Gravière ?
Je suis très confiant sur le banc de sable principal. Et plus il y a de la tempête, plus ça amène du sable, et du sable dur qui va rester. En revanche, sur les sites de repli, ça peut davantage bouger.
Quel sera l'objectif majeur au niveau du choix des sites de compétitions ?
Le but ce sera de se focaliser sur la Gravière. Si les conditions sont grosses et que c'est clean, c'est sûr qu'il y aura du spectacle et des tubes. C'est ça, la priorité...
Et concernant l'importance des marées ?
Récemment, on a eu de gros coefficients, c'est même monté jusqu'à 116. Au fil des jours, ça redescendra et la Gravière, qui fonctionne surtout à marée haute, marchera de manière plus constante. On a la chance au niveau des cycles que la marée haute ai lieu sur les environs de midi pour la fin de la semaine. Et à marée basse, on a potentiellement l'option la Nord.
C'est le plan ?
Il n'y a pas de plan, on restera tous les jours à l'affût et on s'adaptera, car ça ne fait que changer.