WCT - Chroniques du Quik Pro France : 2012, la meilleure édition de l'histoire ?

Suspense, come-back, rédemption, perfection... Tout y était !

- @oceansurfreport -

Chaque mercredi avant le début du Quiksilver Pro France, qui prendra ses quartiers à Hossegor du 3 au 13 octobre 2019, Surf Report vous propose de remonter le temps afin de revenir sur les instants qui ont forgé l'histoire de la mythique épreuve landaise. Cette semaine : retour sur les moments qui ont possiblement fait de l'édition 2012 la meilleure de l'histoire.

La Gravière s'enflamme

Tableau complet d'éléments.
C'était un pari dangereux, qui s'est révélé ô combien payant. Le Quiksilver Pro France devait faire un choix, la conjoncture économique du moment obligeant l'organisation à réduire le site de compétition à une seule structure fixe. Et Miky Picon l'a porté sur la Gravière. Quelques houles estivales confirmaient la qualité du banc du sable, mais surtout à marée haute. Fortement tributaires du mouvement périodique de l'Atlantique, les séries ont été difficiles à gérer. Elles débutaient à l'aube et se terminaient au crépuscule. Mais le directeur de compétition n'a pas lâché l'affaire pour autant. La beauté éphémère du célèbre beachbreak d'Hossegor est entré en fusion à partir du carré final. Le public était euphorique et les surfeurs se régalaient. Une heure après la finale, le spot saturait d'eau, le line-up se remplissait de clapot et les ondes provenant du large ne formaient que des barres. Miky avait vu juste.

Kelly Slater : la rédemption

Au sommet de son art.
À 40 ans et malgré les 50 étapes qu'il a déjà accroché à son tableau de chasse, ce n'est qu'en 2012 que le Quiksilver Pro France sourit à Kelly. Évoquer le passif du King dans les Landes, c'est revenir sur des années de désillusion, d'erreurs stratégiques, de combats perdues face aux frères Irons, et de profonds manques de réussite. Mais pour sa 10e participation à l'épreuve française du Tour, le Floridien chasse ses vieux démons en survolant l'événement. Merci pour le spectacle, Kelly.

L'épopée de Dane Reynolds

Le Californien a surfé sans complexe.
Retiré du circuit World Tour la saison précédente après une année chaotique, Dane Reynolds arrive en France avec une wildcard en poche, délivrée par son sponsor Quiksilver. Dans ce contexte et après une courte apparition sur le Quik Pro Gold Coast (il s'incline au 2e tour) en début d'année, les espoirs de Dane à franchir les heats semblent minces. Mais c'est sans compter sur l'aptitude de l'un des surfeurs les plus talentueux au monde à élever son niveau. Sur son passage, il écarte un Mick Fanning alors en course pour le titre de champion du monde, un Kolohe Andino qui n'aura totalisé qu'1,27pts à l'issue de son heat et un John John Florence en pleine ascension. Au bout du compte, il s'incline face à Kelly Slater lors d'une finale d'anthologie mais aura profondément marqué les esprits.

Joel Parkinson sait compter jusqu'à 10

Il fallait le voir s'élancer sur cette massive droite, prendre son élan, réaliser un furtif bottom-turn avant d'ériger son 1.83m dans le tube et de défier le temps de quelques secondes l'une des vagues les plus majestueuses de la journée. C'était en quart-de-finales face à Gabriel Medina qui réalisait par ailleurs sa première saison complète sur le Tour. Et les juges n'ont pas hésité longtemps avant d'accorder la note parfaite à Parko..

Le coup de pression de Greg Rabejac

Greg Rabejac.
En son statut de photographe aquatique pour Quiksilver, Greg Rabejac shootait les heats depuis le line-up. Dans le numéro 304 de Surf Session (Novembre 2012), il revient sur un sacré moment de frayeur vécu avec Jérémy Florès : "Jérémy a failli se noyer pendant sa série, et moi pas loin... je me suis retrouver un peu court pour avoir la vision de côté et du coup j'ai shooté la vague de face. J'ai voulu prendre Jérémy au take-off, mais vu que je suis au 80mm et pas au grand angle, il me fallait viser pour prendre la photo. J'avais l'oeil dans le viseur et je n'ai pas vu l'impact. J'ai juste eu le temps d'écarter le caisson et là, la vague m'a démonté. Ma tête a heurté le fond, c'était la 1ère fois, j'ai vu des étoiles. J'étais content d'avoir une grosse combi et une cagoule pour me tenir un peu la tête. Quand je suis remonté, j'ai vu Jérémy au bord, pas bien, et je me suis demandé où l'on était. Backdoor ? Off-The-Wall ? En tout cas des vagues surpuissantes. Chapeau à Jérémy pour ce qu'il a fait."

The Story

Un mois après le terme de la compétition, Quiksilver publie un reportage de 22 minutes retraçant cette édition mémorable. Les équipes de Vincent et Julie Kardasik se sont activées toute la semaine pour nous plonger au cœur de la compétition. Des moyens techniques et humains importants ont été mis en place afin de donner un angle informatif et immersif du Quik Pro 2012. 700 000 vues sur Youtube, la vidéo cartonne.


Quand les images valent mieux qu'un long discours...

Le public s'est réuni en nombre sur la plage de la Gravière.
Owen Wright vous l'expliquera mieux que nous : c'était massif !
Kelly en pleine démonstration avec sa mythique technique de barrel en backside non grabbé.
La perfection absolue ?
(Très) late take-off pour Taylor Knox.
Le tenant du titre, Gabriel Medina, participait à sa deuxième édition.

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