Surf - Portfolio : Gorka Ezkurdia

"Aujourd'hui, c'est une véritable passion."

- @oceansurfreport -

À 22 ans, Gorka Gurdi a grandi avec le numérique et les réseaux sociaux. Si les tous premiers shots en aquatique furent réalisés à partir d'un matériel alors sophistiqué, onéreux et encombrant, c'est en 2013 avec une GoPro que le photographe basque a fait ses premiers pas au line-up. Est-il pour autant moins légitime que les anciennes générations ? Jugez par son travail. L'art du placement, l'engagement, la relation avec les surfeurs et la technique relèvent autant de l'expérience que du talent naturel. Et comme disait Don Rodrigue dans Le Cid (1637) : "Aux âmes bien nées, la valeur n'attend plus le nombre des années." D'où les shots hallucinants du jeune photographe originaire d'Oiartzun.

Quand et comment as-tu commencé la photographie ?

Tout a commencé à l'été 2013. J'aime la photographie depuis que je suis tout petit, mais à cette époque là, j'ai commencé à prendre des photos avec ma toute première GoPro. Ensuite, ça n'a été qu'une question de temps car cet univers m'a de plus en plus attiré jusqu'à l'achat d'un appareil photo reflex et d'un caisson étanche. Aujourd'hui, c'est une véritable passion.


Quelles sont les particularités du Pays basque d'un point de vue photographique ?

Il faut être honnête, j'habite dans un coin incroyable. Depuis Oiartzun, il me suffit de faire quelques kilomètres pour atteindre des spots différents les uns des autres. Des vagues de roche, de sable, et plus haut, dans les Landes, des shorebreaks de dingue. Cette région permet de prendre toute sorte de photos, de la douceur des couchers de soleil à la violence des tempêtes. Et quant aux surfeurs, on a la chance d'en avoir des excellents, et des polyvalents très bons dans les manoeuvres, les tubes et les grosses vagues.

Quelles sont les surfeurs que tu préfères shooter ?

La vérité, c'est que je n'ai pas vraiment de surfeurs préférés pour prendre des photos. Mais c'est vrai qu'il est plus facile de prendre des photos de bons surfeurs. En ce moment, si je devais choisir un, ce serait Aritz Aranburu. J'ai commencé à travailler avec lui en début d'année et on a un bon feeling


Tu es un jeune photographe, est-il difficile de se faire une place dans cet univers ?

C'est n'est jamais facile, et le monde de la photographie est un monde difficile. Mais heureusement, j'ai rencontré de très bonnes personnes en chemin, toutes ont essayé d'apporter leur contribution et je leur en serait éternellement reconnaissant. Ça et une bonne dose de volonté, cela permet de se faire connaître.

Que penses-tu des réseaux sociaux, les considères-tu comme un avantage ou un inconvénient pour un photographe ?

(Il réfléchit) C'est une question difficile... J'ai commencé la photographie lorsque les magazines perdaient de leur importance, et les réseaux sociaux m'ont permis de montrer mon travail. Au final, c'est une vitrine et l'échange avec les marques et les surfeurs est plus évident. Mais une personne qui a vécu les deux époques - l'hégémonie des magazines et la naissance des réseaux sociaux - doit avoir un avis différent du mien.


Comment prépares-tu une session solide à l'eau ?

C'est très important d'être en forme. En plus d'être photographe, je suis aussi surfeur et je pratique quasiment tous les jours, donc je m'entraîne dans l'eau. Je trouve également intéressant de suivre des cours d'apnée pour savoir comment réagir face à une situation et savoir jusqu'où votre corps peut aller lors d'un moment critique. C'est l'océan qui décide, et il faut être prêt à lui faire face. Et autant que possible, il faut savoir garder le contrôle.

Y a-t-il une photo dans ton esprit que vous tu n'as pas encore réalisée ?

Oui, énormément (rires). Si je devais en choisir une, ce serait peut-être des photos d'un joli swell à Teahupo'o, cet endroit s'apparente à un rêve pour moi.


Tu es venu plusieurs fois en France, à la Gravière par exemple, pourquoi aimes-tu les spots français ?

J'adore les plages d'Hossegor et de Capbreton, ce sont des endroits photogéniques qui ont gardé un aspect sauvage. Ce que j'aime vraiment en France, ce sont les vagues qui se forment près du rivage, avec des barrels plus larges que haut, et les couleurs que les Landes peuvent fournir. Ça et la cuisine française aussi, évidemment !

"Décollage de Jesse Mendes dans les Landes."
"Aritz Aranburu dans un barrel parfait, Landes (France).
"Italo qui s'envole par dessus les dunes à Hossegor."
"Eukeni Masa lors d'une journée classique à Mundaka."
"Une des mes vagues préférées dans le Pays basque."

      
Mots clés : gorka ezkurdia, pays basque, photographie, photographe, espagne, hossegor | Ce contenu a été lu 6046 fois.
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