En dressant le portrait de Soli Bailey, le talentueux réalisateur californien Morgan Maassen s'est penché sur un personnage singulier. Originaire de Byron Bay, une ville côtière située dans l'État de la Nouvelle-Galles du Sud, Soli est issu des populations indigènes d'Australie. Si elles représentent près de 3% de la population de l'Île-Continent, ces communautés autochtones ont longtemps été boudées, voire même reniées par le sport australien.
Au fil du temps, Soli s'est mué en un fidèle représentant de ses ancêtres, les premiers humains connus à avoir peuplé la partie continentale du pays. À 25 ans, l'Australien a fait ses armes sur le WQS avant d'intégrer le Championship Tour le temps d'une saison, l'an passé. Et surtout, c'est un surfeur d'exception quand il enlève le lycra. La preuve avec "Soli", un court-métrage joliment réalisé qui parcourt le monde, de l'Indonésie à Hawaii en passant par l'Australie et l'Afrique du Sud.
Morgan Maassen : "Il y a 10 ans, un rédacteur en chef d'un magazine de surf australien m'a confié l'une de mes premières missions photographiques et m'a dit : "shoote Soli". Nous n'avons passé que quelques heures ensemble, à faire des portraits et de l'action lors d'une petite journée à Hawaii, mais j'ai tout de suite été frappé par son comportement, qui était encore celui d'un adolescent.
Poli, calme et si farouchement déterminé à se faire une place, Soli grimpait dans les rangs des juniors et rêvait de faire le tour du monde. Au fil du temps, nous nous sommes croisés d'innombrables fois dans des endroits reculés. Cette dernière année, j'ai eu le plaisir de voyager avec lui en Indonésie pour scorer des vagues parfaites, et assister à sa première année de compétition sur le circuit.
Je suis vraiment fier de ce jeune homme qui brandit dignement le drapeau des aborigènes d'Australie."
Voir ou revoir :
La grande odyssée d'Imogen Caldwell
La grande odyssée de Victoria Vergara
La grande odyssée d'Honolua Blomfield
La grande odyssée de Noah Wegrich
La grande odyssée de Jordy Smith