Décembre 2019 en Finistère. La tempête Atiyah, qui sévissait jusqu'ici en Irlande, se rapproche petit à petit du littoral français, depuis les côtes finistériennes jusqu'au Pas-de-Calais. Ce vaste et puissant système dépressionnaire, qui s'est formé entre l'Atlantique Nord et la Scandinavie, est annoncé comme le plus intense de la saison avec une pression minimale au centre de 954 hPa. Dans la nuit de dimanche 8 à lundi 9 du côté de Dinan (Côtes d'Armor), on enregistrera des rafales à 117 km/h, un record depuis 1999 selon Ouest-France.
"Les grosses dépressions arrivent et tout le monde est plus ou moins effrayé. Les gens n'arrivent pas à dormir parce que le toit de leur maison tremble. Mais parmi eux, un seul gars est heureux : Thomas", témoigne Robin Goffinet. Alors que la première tempête nommée de la saison pour les îles britanniques s'apprête à sévir dans le Nord-Ouest de la France, le shaper de Plozevet (Finistère) reçoit en effet un appel de Thomas Traversa.
Le windsurfeur originaire d'Aubagne, considéré comme l'un des meilleurs de sa génération, a eu écho du phénomène météorologique. Fraîchement rentré de l'île de Sal au Cap Vert, il prend la route en direction du Finistère. Là-bas, Thomas se joint au filmmaker anglais Jamie Hancock ainsi qu'à Pierre Bouras, avec qui l'Aubagnais a réalisé le long-métrage "The Windsurf Project".
Leur destination finale, un spot sauvage et réputé pour la pratique, se révèle de la plus belle et de la plus hostile des manières. À l'eau, quelques figures du windsurf breton comme Philippe Mesmeur ou Thierry Belbeoc'h, qui n'auraient manqué l'appel pour rien au monde. Et Thomas, qui s'est empressé de tracer de longues lignes sur les imposants murs façonnés par la tempête, et de décoller sur toutes les rampes qui se présentaient face à lui.
Un engagement rare dans des conditions XXL à retrouver dans ce court-métrage réalisé par Jamie et Pierre.
Réalisation : Jamie Hancock avec Pierre Bouras
