OSR Région met à l'honneur chaque mois une région différente, pour mettre en lumière tout son potentiel surf et ses originalités.
Nous poursuivons l'aventure avec la Vendée, une terre de surf souvent sous-estimée - à tort -, qui en surprendra plus d'un par la richesse de ses spots.
Augustin Arrivé, Giovanni Rossi, Hina et Youri Conradi sont originaires de Vendée et tous les quatre ont en commun d'être de jeunes surfeurs très prometteurs. Avec simplicité et enthousiasme, ils nous ont parlé de leur région natale.
D'une voix unanime, ce qu'ils apprécient le plus quand ils surfent en Vendée, c'est le peu de monde à l'eau. « Ce que je préfère, c'est qu'il n'y ait pas beaucoup de monde à l'eau et une bonne ambiance » confirme Giovanni. Au line-up, les jeunes Vendéens sont nombreux à se connaître, faisant partie du même club ou de la même section sportive.
Apprendre le surf en Vendée présente de nombreux avantages. D'abord, au niveau des spots : « il y a beaucoup de spots, des spots de roche, de sable, c'est très varié» confirme Augustin. En plus, «il y a pas mal de repli, en ce moment on peut surfer, même avec la tempête » indique Giovanni.
Concernant les désavantages de la Vendée au niveau du surf, ce qui ressort le plus souvent, ce sont les températures. « L'inconvénient, c'est le froid, du coup il faut plus de matos. Et aussi le dragage à Saint Gilles l'hiver. » indique Youri. De plus, à cause de la pollution présente sur certains spots, « l'eau n'est pas toujours très propre » selon Giovanni.
Au fil des années, tous les quatre se sont forgés d’innombrables souvenirs en Vendée. Youri raconte : « Des sessions mémorables, il y en a beaucoup, comme cette session à Saint Gilles, en octobre dernier, où il y avait des vagues d'1 mètre 20, une bonne droite, et on était tous à l'eau entre potes. C'était le soir des régionaux. »
Augustin et Giovanni, eux, se souviennent d'une session printanière à Bud, et d'après Augustin, « c'était vraiment parfait, on a eu des tubes, il faisait beau et bon ». « C'était vraiment cool, l'eau était chaude, il y avait un peu de monde mais tout le monde avait sa place dans l'eau, c'était bien ! » rajoute Giovanni.
Pour diversifier leur entraînement, ils partent régulièrement surfer à l'étranger. Hina et Youri ont surfé dans les îles Canaries en décembre dernier, et Augustin a eu l'occasion de voyager au Maroc cet hiver également.
Hina, sponsorisée par Rip Curl s'envolera très prochainement en Martinique pour participer à la première étape du GromSearch Europe en 2016. Actuellement en stage, elle prépare activement ce contest qui rassemble les meilleurs jeunes espoirs européens.
Ces jeunes surfeurs talentueux et motivés, qui n'ont pas peur d'affronter le froid vendéen, promettent d'assurer la relève sans oublier d'où ils viennent. A l'image de Tristan Guilbaud, qui aujourd'hui se consacre aux QS :
Salut Tristan, quelle est ton actu surf du moment, que fais-tu de ton hiver ?
Je suis actuellement en Australie avec les frenchies ( Jorgan, Dimitri et Paul-Césare ) pendant 1 mois pour mes premières compétitions de l’année après avoir passé quasi tout l’hiver à m’entrainer dans les landes ; et là je prends une 9e place sur le QS1000 d’Avoca Beach le « Central Coast Pro» donc ça démarre plutôt bien !
Qu'est-ce que tu préfères quand tu surfes en Vendée? Quels sont selon toi les avantages et les inconvénients de cette région niveau surf ?
Je suis très attaché à la Vendée, ce sont mes origines donc chaque surf me rappelle des souvenirs et ça rend chaque session un peu spéciale. Mais globalement, je pense que la Vendée reste encore assez protégée du monde à l’eau, tu peux encore surfer tranquille tout seul dans certains endroits, chose difficile à faire aux beaux jours dans le sud-ouest ; et puis on l’oublie souvent mais la côte vendéenne offre une grande diversité de spots : beachbreaks, reefs, pointbreaks, vagues à tubes etc ce qui permet de surfer toute l’année et étoffer son répertoire.
Peux-tu nous raconter ton meilleur souvenir/une session mémorable que tu as eu en Vendée?
Mon meilleur souvenir reste ma victoire lors d’une coupe de France à la Sauzaie à la maison, devant ma famille et mes amis. Ce jour là j’ai gagné la wildcard pour le Protest Vendée Pro QS 4* qui suivait et je terminais à la 5e place en perdant contre Joan ( qui gagne la compétition ). C’était une semaine incroyable au niveau émotions !
Quels conseils donnerais-tu à de jeunes surfeurs vendéens qui commencent à se faire connaître comme Augustin Arrivé, Hina et Youri Conradi et Giovanni Rossi?
Rester motivé, être persévérant et tout donner pour réaliser ses rêves sans oublier d’où on vient, parfois c’est de là qu’on peut tirer sa plus grande force !
Peux-tu nous raconter comment et quand tu as commencé à avoir des sponsors et entamé ta carrière ?
Plus jeune j’ai été plusieurs années chez Quiksilver, c’est Greg Pastusiak qui avait glissé un mot auprès de la marque pour me sponsoriser, j’avais 12-13 ans, puis à la fin de ma carrière pro Junior et après deux années consécutives dans le top 10 junior européen je suis rentré chez Protest et j’y ai fait ma place petit à petit. Le côté freesurf est venu dans la continuité de Protest, je n’ai pas de pression de résultat par rapport à d’autres grandes marques, j’essaie simplement de représenter Protest et n’importe quelle marque qui me soutient du mieux possible en créant du contenu de qualité ( clips, photos ), en associant une image saine et professionnelle du surfeur ; la compétition c’est plutôt personnelle ça me pousse à me dépasser et à toujours progresser, en gros j’essaie d’être le plus polyvalent possible et je prends beaucoup de plaisir à toucher à tout !
Remerciements : Protest sportswear, Rt surfboards, Hurricane, Sovrn Republic, Ozed et le Surfing St Gilles
Remerciements de Youri Conradi : Daddyseal surfboards et ma famille et le Surfont saint Gilles surf club. Merci aussi à Surf Report.
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