Navigateur à ses heures perdues, John John Florence a fait de la voile une véritable passion. Dès que son calendrier et son état de santé le lui permet, le double champion du monde prend le large sur son catamaran Hobie 16 de 5m de long et vogue d'île en île au sein de l'archipel hawaïen. Lorsqu'une vilaine blessure au genou l'avait écarté du Championship Tour, le natif d'Oahu en avait même profité pour se consacrer à cette activité qui lui manquait tant : "Avec la voile, on passe son temps à lire les vagues et le plan d'eau. On apprend tellement sur la manière de manoeuvrer sur l'océan, on n'est pas juste à attendre au line-up qu'une vague arrive, il faut bouger en même temps que les ondes. J'ai l'impression de comprendre bien plus l'océan et son fonctionnement grâce à ça, c'est évident que je vais pouvoir l'appliquer au surf lorsque je serai à nouveau sur une planche."
À bord du F50 de l'équipage australien
En 2020, celui qui est revenu de blessure lors de la dernière étape du Championship Tour en décembre dernier chez lui, à Pipeline, a décidé de voir plus grand. Et c'est aux côtés de la légende australienne de la voile Tom Slingsby, champion olympique et quintuple champion du monde en laser, que John John a trouvé son bonheur.
Quelques jours avant le Grand départ du circuit Sailing GP 2020 qui aura lieu le 28 février prochain à Sydney, le surfeur hawaïen a été invité par l'équipe australienne pour naviguer à bord de leur F50 flambant neuf : un catamaran volant, à foil, capable d'atteindre la vitesse de 95 km/h lorsqu'il est lancé à pleine puissance. "Je n'avais jamais été sur un bateau aussi rapide", exprimait-il. "Ravi d'avoir reçu John John Florence pour notre sortie. Je lui ai donné quelques conseils mais comme vous le savez, il est dôté d'un talent naturel", a réagi quant à lui le leader de l'équipage, Tom Slingsby. Une nouvelle expérience, donc, pour JJF qui avait déjà pris accompagné James Spithill et l'équipe des États-Unis sur le même modèle en 2016.