En regardant défiler cette succession de vagues toutes aussi mutantes les unes que les autres, une première pensée nous vient à l'esprit. Pardonnez notre manque d'inspiration, il s'agit de la même que pour le bodyboardeur Cristobal Sciaraffia dans "This is me", une leçon d'engagement sur un slab chilien, publié la semaine dernière. Alors à défaut de paraphraser innocemment notre raisonnement, on va le recopier tel quel : "La différence entre une personne qui prend volontairement et inconsidérément des risques et une autre qui maîtrise son sujet sans chercher à se mettre en danger est imperceptible à l'oeil nu. En ce qui concerne les bodyboardeurs, c'est encore plus difficile à distinguer tant la vision de leur sport est hyper engagée."
Entre la folie et le génie, la frontière est toujours aussi mince. Surtout pour Lewy Finnegan. "Les quatre dernières années de compétition sur le circuit mondial n'ont pas laissé beaucoup de temps pour le free-surf. Puis il y a le coronavirus...", rappelle l'Australien. Mais comme une personne optimiste voit toujours le verre est à moitié plein, Lewy a profité de cette étrange période pour redécouvrir les secrets de la côte ouest de l'Île Continent. Et quels secrets... Des ondes difformes qui lève à même la roche et épouse la forme du fond de la dalle, formant une cavité plus large que haute et laissant la lèvre dédoubler, voire même tripler. Dans
"Lewcid Dreams", un court-métrage exceptionnel, le jeune bodyboardeur de 26 ans n'a pas seulement souhaité mettre en lumière l'aspect unique de ses lignes mais également "capturer la beauté de l'océan de la meilleure manière possible grâce à une qualité cinématographique de haut niveau", comme il l'explique chez nos confrères de Movement Magazine.
Réalisation : Tom Jennings